De l’utilisation des médias et des technologies de l’information et de La communication dans l’éducation de 1960 À 2006. Le cas du Togo

Awokou, Kokou. “De l’utilisation des médias et des technologies de l’information et de la communication dans l’éducation de 1960 À 2006. Le cas du Togo.” Université de Rouen, 2007.
tel.archives-ouvertes.fr/tel-00139109
Synthèse effectuée par Christelle Combemorel

Introduction

Dans sa thèse soutenue en 2007 et dirigée par Jacques Wallet, Awokou Kokou s’est intéressé à l’utilisation des médias et des TICE au Togo de 1960 à 2006. Il cherche à savoir si les leçons du passé, qui découlent de l’introduction de l’audiovisuel dans l’enseignement à partir des années 90, ont été retenues. Dans cette perspective, il décrit les différentes phases d’expérimentation et d’utilisation des médias dans l’enseignement et la formation qui ont eu lieu au Sénégal, au Bénin, au Niger, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, et plus particulièrement au Togo. Pour ce faire, il distingue d’une part la période de l’introduction de l’audio et de l’audiovisuel, et d’autre part la période des nouvelles technologies numériques ou multimédias.

Méthodologie

À travers une enquête par entretiens et par questionnaires diffusés par le biais de messageries électroniques auprès des apprenants en FAD entre 1999 et 2006 dans quatre pays d’Afrique, Awokou Kokou étudie la formation en ligne afin de tirer des orientations possibles pour les futures actions.

Résultats

Il résulte de l’étude que le contexte économique ne permet pas d’envisager une utilisation des TIC à grande échelle dans l’enseignement et la formation pour faire face aux défis de l’accès à l’éducation, à la formation, et à l’amélioration de la qualité de l’enseignement (p. 277).

Par ailleurs, l’inexistence d’une stratégie ou d’une politique nationale en matière de TIC ne participe pas à leur prise en main.

En outre, l’utilisation des TIC et de l’Internet est « limitée » à la bureautique et à la messagerie électronique (p. 277). Dans certains milieux de l’enseignement, l’accès à ces outils apparaît comme un « véritable luxe » (p. 277).

Enfin, il est nécessaire d’après Awokou Kokou de prendre en considération certains éléments pour organiser une coopération entre la FAD et l’utilisation des TIC dans l’enseignement et la formation. En premier lieu, il faudrait définir une politique nationale en matière de TIC pour cadrer et faciliter leurs utilisations. En second lieu, il faudrait établir des financements pour « engager une informatisation à grande échelle du système éducatif » (p.278). Enfin en dernier lieu, il serait important de renforcer l’expertise nationale et encourager des programmes de formation des enseignants.

Conclusion

Awokou Kokou conclut qu’il a focalisé son étude sur le cas du Togo. Il a décrit les expériences qui y sont menées sans procéder à une comparaison faite à partir d’observation sur le terrain, ce qui ne permet pas de « dégager les impacts des différentes technologies l’enseignement et la formation » (p.282). L’analyse d’archives existantes relatives à l’enseignement par la radio ou la télévision permettrait d’approfondir les recherches entreprises durant la thèse. De plus, la question de l’autoformation dans le cadre de la formation à distance n’a pas été traitée et serait intéressante à étudier. Enfin, la question du devenir des apprenants formés dans le cadre d’actions de FAD au Togo n’a pas été abordée. Au regard des considérations de cette forme d’enseignement à distance en Afrique, cette question constitue une piste de réflexion.