Afrique

La technologie solaire au service de l’enseignement au Sénégal (2011)

Weakley, S. F. (2011). La technologie solaire au service de l’enseignement au Sénégal. http://iipdigital.usembassy.gov. IIP Staff Written.
Consulté le 14/01/14, à l’adresse :
http://iipdigital.usembassy.gov/st/french/article/2011/04/20110421141807×0.1025616.html#axzz1KHNgXYl2

Cet article présente l’initiative de la petite entreprise américaine Cybersmart qui a développé des  TNI solaires, pour équiper quatre collèges de la région de Fatick au Sénégal. Ces tableaux sont constitués d’une grande toile de nylon tendue sur un cadre plastique, sur laquelle sont projetées images, vidéos et autres ressources, par le biais d’un vidéoprojecteur et d’un ordinateur alimenté à l’énergie solaire.

L’entreprise est partie du constat de l’existence d’un équipement informatique mais insuffisant pour le très grand nombre d’élèves des écoles et qu’il était aussi sous-utilisé par les enseignants du fait de leur manque de formation en informatique. Cybersmart a ainsi conçu une technologie « simple » en termes de prise en main et permettant l’utilisation en classe entière. L’article souligne le caractère pratique (portable et économique) de l’installation qui est présentée comme « facile d’utilisation » et ne dépendant pas de l’électricité pour fonctionner. D’autre part,  l’apport pédagogique que représente l’introduction de cet outil est mis en avant, allant jusqu’à la qualifier de révolution1. Cependant, ce « tableau » n’est qu’une surface de projection, dépendante d’un ordinateur portable. Le besoin de formation informatique est toujours présent et n’est pas mentionné plus avant dans l’article. De plus, peu de précisions sont données au sujet  des méthodes mises en place : elles sont seulement décrites comme « centrées sur l’élève » et lui permettant de construire ses savoirs. Les ressources utilisées sont également peu décrites, un seul témoignage d’enseignante mentionnant des utilisations de vidéos et d’images, sans que soit développée la question de leur provenance, de leur sélection ou de leur contenu.

Synthèse : JTT

Le Tableau Blanc Interactif, un outil de première importance (2009)

Cohn Bendit, G. (2009). Le Tableau Blanc Interactif, un outil de première importance.
Consulté le 15/01/14, à l’adresse :
http://www.cndp.fr/ecolenumerique/tous-les-numeros/numero-1-novembre-2009/regards-sur-le-tbi-en-afrique/article/article/le-tableau-blanc-interactif-un-outil-de-premiere-importance.html

Cet article est rédigé en 2009 par G. Cohn-Bendit, fondateur des REPTA (Réseaux Education Pour Tous) présentés ci-dessous. Au sujet des TNI, le propos est ouvertement militant : « nous nous faisons les propagandistes de cet outil à nos yeux fondamental, qu’est le [TNI], pour le développement de l’éducation pour tous en Afrique ».

Le potentiel du TNI est mis en avant pour sa capacité de contenance de tous les manuels pour toutes les disciplines et tous les niveaux. Un ratio assez large est établi entre le coût des manuels papiers et celui d’un TNI. Les questions des infrastructures électriques et d’accès à internet sont, pour les premières, rapidement évoquées, pour les secondes, éludées. Il en va de même pour les questions de maintenance ou de formation des acteurs à l’utilisation des TNI.

Rédigé en 2009, cet article se présente comme une argumentation assez véhémente au sujet des promesses du TNI pour le développement des actions éducatives en Afrique, sans considérer les évolutions et les problématiques spécifiques aux technologies. Si des obstacles très importants sont mentionnés en conclusion, un parti pris fort est maintenu selon lequel « la perspective d’un ordinateur par maître avec un [TNI] et le vidéoprojecteur [est] nécessaire ».

Synthèse : AB

Les REPTA

Les REPTA (Réseau Education Pour Tous en Afrique) ont été fondés par G. Cohn-Bendit en 2003. Sur le site associé, leurs axes de travail sont déterminés ainsi :

  • « mettre en relation des acteurs aussi différents que des entreprises, des collectivités territoriales, des associations, les pouvoirs publics et des institutions internationales ;

  • une priorité : l’éducation pour tous en Afrique subsaharienne ;

  • en imaginant et réalisant des stratégies innovantes qui tiennent compte des réalités sociales, culturelles et économiques des pays concernés ;

  • en travaillant en partenariat avec les pouvoirs publics, les associations, les communautés villageoises africaines »2.

Les actualités des actions du REPTA présentent des liens avec le programme SANKORE3. Plusieurs vidéos sont disponibles sur le site du REPTA. Brèves, elles témoignent des opérations d’équipement et constituent des documents de diffusion de l’entreprise du réseau.

REPTA. (2005). Le TBI au Sénégal. Sénégal.
Consulté le 15/01/14, à l’adresse :
http://www.dailymotion.com/video/xag8l0_le-tbi-au-senegal_tech

REPTA. (2009). Le tableau blanc interactif au Mali. Mali.
Consulté le 15/01/14, à l’adresse :
http://www.dailymotion.com/video/x8v97r_le-tableau-blanc-interactif-au-mali_tech

REPTA. (2010). Le TNI au Niger.
Consulté le 15/01/14, à l’adresse :
http://vimeo.com/12980703

Bilan très négatif du tableau blanc interactif dans les écoles du Québec (2013)

Bilan très négatif du tableau blanc interactif dans les écoles du Québec. (2013).  Blog.
Consulté le 28/02/14, à l’adresse :
http://www.psychomedia.qc.ca/education/2013-08-22/tableau-blanc-interactif-ecoles-quebec-bilan

Source complémentaire pour la synthèse :

Gervais, L.-M. (2013). Bilan noir pour le tableau blanc dans les écoles. Le Devoir, presse en ligne.
Consulté le 28/02/14,  à l’adresse :
http://www.ledevoir.com/societe/education/385701/bilan-noir-pour-le-tableau-blanc-dans-les-ecoles

Psychomedia.qc.ca est un site présentant des actualités et des découvertes en psychologie, santé mentale et santé. Cet article est issu de la rubrique « Actualités » et présente quelques résultats d’une étude de l’Université de Montréal sur l’introduction massive de TNI dans les écoles primaires et secondaires québécoises.

En 2011, le gouvernement provincial du Québec a en effet lancé un vaste programme de dotation des écoles (240 millions de dollars sur cinq ans). L’étude menée par l’UdeM, sous la direction de Thierry Karsenti (titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les TICE), a ainsi porté sur près de 800 enseignants et 10 000 élèves du primaire et du secondaire4.

L’article met en lumière certains obstacles à l’utilisation des TBI : les tableaux font pour la grande majorité l’objet d’une utilisation minimale, voire simpliste, et sont réduits à leur fonction d’écran de projection. Seul un faible pourcentage d’enseignants semble connaître le potentiel réel de cet outil. D’autres obstacles sont identifiés :

  • des difficultés d’ordre pédagogique / en termes d’organisation de la classe : le temps de préparation des activités est trop long, entraînant un manque de spontanéité dans l’exercice d’enseignement ;

  • des difficultés d’ordre technique / en termes de prise en main de l’outil : les tableaux sont trop petits pour la taille des classes ; les enseignants sont confrontés à un grand nombre de problèmes techniques (coupures, pannes, …) qui ont un impact direct sur les activités d’enseignement et d’apprentissage ;

  • des difficultés externes, telles que l’insuffisance de la formation accordée aux enseignants.

La recherche met en avant le fait que le TNI serait (déjà) dépassé en tant que technologie pour l’enseignement, du fait de la similitude de ses fonctions avec d’autres outils (ordinateurs et vidéoprojecteurs) et du fait du peu de crédibilité dont il jouit auprès des élèves qui ont parfois accès à des outils plus imposants et/ou plus performants chez eux. L’article mentionne finalement une recherche parallèle de T. Karsenti sur les tablettes et iPads montrant  que ces derniers semblent plus intéressants que le TNI pour un usage en classe.

Synthèse : JTT

1 « (…) une surface de projection en nylon (…) révolutionne ni plus ni moins la pédagogie et l’acquisition des savoirs ».

2 Extrait de la présentation des REPTA sur le site officiel, consulté le 17/10/13.

3 « Du 27 mai au 6 juin 2013, M. Henri Vilette Secrétaire exécutif du REPTA, et Mme Hélène Omières, formatrice/membre des Amis du REPTA et correspondante Sénégal, se sont rendus au Sénégal, au nom du REPTA/France. La mission s’inscrivait dans le cadre du développement du Programme Sankoré, du suivi de 1re Edition des Rencontres africaines sur la Petite Enfance de la consolidation des initiatives en cours dans le pays hôte. », extrait des actualités 2013 des actions, consulté le 17/10/13.