Archives pour la catégorie Formation des maîtres

Les TIC à l’école élémentaire. Étude du processus de construction des usages pédagogiques des TIC chez des instituteurs sénégalais

Diallo, Abdoul. “Les TIC à l’école élémentaire. Étude Du processus de construction des usages pédagogiques des TIC chez des instituteurs sénégalais.” PhD, Université de Montréal, 2011. Consulté le 25 septembre 2014 : https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/bitstream/handle/1866/5051/Diallo_Abdoul_2011_These.pdf?sequence=4

Introduction

Dans sa thèse soutenue en 2011 et dirigée par Gervais et Karsenti, Diallo étudie le processus de construction des usages pédagogiques des TIC chez les instituteurs sénégalais. Dans une perspective compréhensive, il décrit et analyse le processus et les facteurs d’intégration des TIC dans les pratiques d’enseignement à l’école élémentaire dans les pays en développement d’Afrique du Sud et plus spécifiquement au Sénégal (p.34). La recherche a pour ambition de répondre à la question suivante : « comment et pourquoi des instituteurs sénégalais qui font usages pédagogiques des TIC sont-ils arrivés à les intégrer dans leur pratique d’enseignement ? » (p.36).

Méthodologie

Diallo s’appuie sur un modèle descripteur inspiré des approches de Sandholtz, Ringstaff et Dwyer (1997), de Karsenti, Savoie-Zajc et Larose (2001) ainsi que de Poellhuber et Boulanger (2001). Pour « construire des convergences » (p.83), il a également mené une étude multi-cas auprès de six instituteurs de l’Inspection d’Académie de Dakar issus d’écoles publiques ou privées qui ont développé depuis au moins quatre ans un programme d’intégration pédagogique des TIC. Six entretiens semi-directifs ont été réalisés et complétés par des questionnaires, des observations, et une analyse documentaire.

Résultats

Diallo présente ses résultats sous la forme de trois articles abordant chacun un volet des objectifs de sa recherche. Dans le premier article, il présente les profils socioprofessionnels et les contextes pédagogiques et technologiques dans lesquels les six instituteurs sont inscrits. Ses observations confirment des résultats bien connus qui ont souligné que pour que les enseignants parviennent à intégrer les TIC dans leurs pratiques d’enseignement, « il faut des profils professionnels et des contextes technologiques et pédagogiques d’usages favorables » (p. 135).

Dans le deuxième article, il montre comment les instituteurs sénégalais se sont approprié les TIC dans leurs pratiques d’enseignement. Les participants semblent considérer que les formations formelles ne leur ont pas apporté les ressources nécessaires à l’intégration pédagogique des TIC dans leurs pratiques professionnelles. Ils ont donc construit leurs usages par le biais d’interactions avec leurs collègues.

Enfin dans le troisième article, il dresse le profil des facteurs qui influent sur l’intégration des TIC. Il apparaît que les facteurs relatifs à l’accès aux TIC, aux ressources financières, et au soutien, ont un « impact décisif » sur les processus de construction des usages. Les formations suivies ont participé à la construction des usages même si elles n’ont pas toutes eu le même impact. Ainsi, elles ont permis de « renforcer les usages personnels que [les participants] avaient déjà développé » (p. 208) mais « ont été de moindre impact sur les processus » (p.208). Par ailleurs, l’existence de projets d’établissement d’intégration pédagogique des TIC, autour desquels des partenariats sont développés, est évoquée. De plus, la perception de l’intérêt et de l’engagement des directeurs des écoles et des parents d’élèves sont aussi des facteurs décisifs. Enfin, des facteurs pédagogiques et personnels sont mentionnés par les participants. Ceux-ci rendent compte de leurs croyances en l’efficacité des TIC tant dans leurs activités de préparation des cours et de gestion de la classe que dans leurs activités d’enseignement et d’apprentissage (p. 232).

Conclusion

Diallo conclut ses articles sur les limites des études et leurs perspectives.En premier lieu, il met en évidence que l’étude a seulement porté sur six participants qui bénéficient de « conditions très favorables » (p. 136) lesquelles ne permettent pas de refléter les systèmes éducatifs africains. C’est pourquoi, il serait intéressant d’étudier « des sujets moins favorisés » (p. 136). En outre, il propose de réfléchir à la réorganisation de l’environnement et du temps de travail professionnel des enseignants. En deuxième lieu, il note que la durée des entretiens ne permet pas de retracer les processus d’appropriation et de cooptation. Par conséquent, il faudrait mettre en œuvre une étude longitudinale de ces processus (p. 189). En dernier lieu, il distingue que l’étude n’a pas permis de rendre compte de l’impact des TIC en dehors de l’espace scolaire. Il faudrait donc voir comment l’accès aux technologies en dehors de l’École détermine les usages faits en classe.

Synthèse : CC

La formation à distance (FAD) et les technologies de l’information et de la communication pour l’éducation (TICE) au service de la professionnalisation des enseignants au Mali: une approche évaluative de dispositifs expérimentaux

Coumare, Mamoudou. « La formation à distance (FAD) et les technologies de l’information et de la communication pour l’éducation (TICE) au service de la professionnalisation des enseignants au Mali: une approche évaluative de dispositifs expérimentaux ». Thèse de doctorat. Université de Rouen, 2010. Consulté le 25 septembre 2014 : https://tel.archives-ouvertes.fr/file/index/docid/545798/filename/CoumareThese.pdf

Introduction

Dans sa thèse dirigée par Jacques Wallet et soutenue en 2010 à l’Université de Rouen, Mamoudou Coumare s’intéresse à la Formation À Distance (FAD) et aux TICE dans le contexte malien. Dans la mesure où le rôle du maître détermine la qualité de l’offre du service éducatif, il montre qu’il est essentiel d’élaborer d’une part une politique de formation des enseignants, et d’autre part, de développer un curriculum fondé sur une approche par compétences dont les langues nationales sont le socle. Les TIC et la FAD apparaissent dès lors comme un moyen efficace pour « relever les défis de l’éducation » (p.31) car elles permettent de toucher simultanément un grand nombre d’enseignants et d’améliorer les pratiques pédagogiques et didactiques. Mamoudou Coumare émet trois hypothèses :

  • Les TIC et les FAD constituent « une réponse palliative pour former plus rapidement les enseignants » (p.33) ;
  • Leur efficacité dépend de leur conception technique et pédagogique ;
  • Celles-ci doivent « privilégier les acteurs-bénéficiaires et être conformes aux réalités de l’environnement (p.34).

Méthodologie

En se référant à deux expériences pilotes, vus sous l’angle de deux dispositifs dont l’un porte sur la radio et l’autre sur les TIC, Mamoudou Courame s’intéresse au processus d’implantation de l’innovation. Dans ce sens, il élabore un cadre méthodologique associant différentes sources documentaires et empiriques. Par ailleurs, il combine des méthodologies quantitatives et qualitatives. Les données quantitatives recueillies sont analysées par le biais du logiciel SPSS.

Résultats

Une attention particulière est portée sur la formation des enseignants dans le but d’améliorer la qualité de l’apprentissage. Ceux-ci ont donc été formés à l’informatique de base et à l’utilisation du matériel.

En premier lieu, la FAD faite par le biais de la radio, les participants estiment que la formation est « très professionalisante » et correspond aux besoins ressentis (p.416). Toutefois, le programme de formation semble limité en raison des horaires de diffusion et du dispositif de suivi. Ainsi, Mamoudou Courame révèle que la radio a permis l’amélioration des enseignants notamment sur la préparation des cours, la mise en place d’un climat serein à l’apprentissage, et la pratique de l’évaluation.

En deuxième lieu, Mamoudou Courame expose que malgré l’engouement suscité par les TIC, « les résultats enregistrés restent en deçà des attentes » (p.416). Néanmoins, les TIC ont permis aux enseignants d’enrichir les contenus de leurs cours et de développer des relations avec des contacts.

Conclusion

Mamoudou Courame conclut d’abord sur les limites des dispositifs. Il met en cause le manque de cohérence entre la conception technique et pédagogique, et le déficit d’attention accordé à l’environnement et aux bénéficiaires des dispositifs. De plus, il n’a pas enregistré de résultats significatifs en ce qui concerne les formations par la radio et les TIC. Enfin, il se questionne sur les conditions socio-économiques qui contraignent les enseignants à trouver des compléments de salaire à travers des cours de soutien. Ceux-ci les empêchant de s’investir dans des activités d’autoformation.

Synthèse : VR

Éducation et formation par les TIC en Afrique subsaharienne

Bastide, Emmanuelle. Éducation et formation par les TIC en Afrique subsaharienne. 7 Milliards de Voisins. Paris: RFI,  19 octobre 2012. Consulté le 25 septembre 2014 :
http://www.rfi.fr/emission/20121019-1-education-formation-tic-afrique-subsaharienne/

Dans son émission radio diffusée le 19 octobre 2012 sur RFI, Emmanuelle Bastide s’intéresse à l’éducation et à la formation par les TIC en Afrique Subsaharienne. Son objectif consiste à comprendre, par le biais des points de vue de Pierre Carpentier (directeur au sein d’Investisseur et Partenaire pour le Développement), Karim Sy (fondateur de Jokkolabs) et Jean-Claude Balmes (conseiller à l’AFD), comment les technologies numériques peuvent améliorer l’éducation.

Emmanuelle Bastide fait dans la première partie de son émission un tour de table afin de présenter les différents invités. Jean-Claude Balmes, qui est le premier à être interrogé, a constitué un groupe de réflexion avec Pierre Carpentier et Karim Sy autour de la question de l’introduction des TIC dans les formations en Afrique Subsaharienne. Jean-Claude Balmes fait le bilan des avancées qui ont été faites sur cette question en mettant en relief les difficultés connues en termes d’équipements, d’infrastructures et de logistiques qui n’offrent pas la possibilité de déployer massivement le matériel. Malgré ces difficultés, il remarque que les pratiques de e-learning se sont développées dans l’enseignement supérieur à travers les campus numériques. Ensuite, il rappelle les « échecs » concernant des tentatives de déploiement en expliquant qu’elles étaient inadaptées aux contextes. Enfin, il observe que l’une des difficultés tient à la pauvreté quantitative des contenus existants.

Pour sa part, Karim Sy s’interroge sur la pertinence d’utiliser les TIC en Afrique dans l’enseignement dans la mesure où elles évoluent rapidement. Ils observent que l’une des compétences à développer aujourd’hui consiste à « désapprendre ». Il a pu constater durant les études qu’il a mené que les enseignants réfléchissent beaucoup à leurs pratiques pédagogiques avec les TIC. Il montre enfin qu’il existe une convergence entre la formation et la téléphonie mobile.

Enfin, Pierre Carpentier explique en quoi la question de la formation par les TIC est importante pour les investisseurs. En trouvant des partenaires locaux, l’enjeu consiste à développer des formations continues des jeunes adultes en finançant des projets.

Dans la dernière partie de l’émission, les invités abordent le cas d’un projet mis en œuvre par l’IFADEM. Il s’agit d’une formation hybride faite à Madagascar auprès d’instituteurs de milieu rural sur l’emploi des téléphones mobiles dans leurs pratiques professionnelles. Les invités de l’émission observent qu’une communauté se crée par le biais de dispositifs de communication. En effet, un numéro vert et un réseau ont été mis en place pour que les enseignants en difficultés puissent demander une assistance et communiquer entre eux.

Synthèse : CC

Les TIC dans l’éducation  : un remède au manque de formation des enseignants et à la baisse de niveau des apprenants

Badiane, Seydou. « Les TIC dans l’éducation  : un remède au manque de formation des enseignants et à la baisse de niveau des apprenants ». SocioRéflex,  12 octobre, 2012. Consulté le 25 septembre 2014 : http://pencmi.mondoblog.org/2012/10/12/les-tic-dans-leducation-un-remede-au-manque-de-formation-des-enseignants-et-a-la-baisse-de-niveau-des-apprenants/

Dans un billet de blog, Badiane (2012) s’intéresse à l’usage de l’Internet dans le cadre de la formation des maîtres et des élèves en Afrique.

À l’heure où l’Internet est un phénomène « incontournable », des inégalités d’accès subsistent. C’est pourquoi, il lui semble essentiel de donner un droit d’accès égal à tous les citoyens à ce qu’il considère comme « la plus grande bibliothèque mondiale ». Selon lui, « l’utilisation des TIC dans l’éducation est un remède au manque de formation des enseignants et une solution réelle pour la baisse de niveau des apprenants ». Il insiste sur le fait qu’un « accès accompagné d’un bon usage d’Internet peut jouer un rôle dans la formation de la jeunesse d’un pays ».

Dans cette perspective, il lui paraît donc essentiel de généraliser IFADEM à l’ensemble des pays africains afin que les enseignants éduquent leurs élèves aux bons usages. Cette initiative mise en œuvre conjointement par l’AUF et l’OIF depuis 2008 « a permis à des milliers d’instituteurs africains d’accéder à la formation continue à distance mais aussi à utiliser l’outil informatique, avec la mise en place d’espaces numérique ».

Synthèse : CC

Enseignement télévisuel et radio éducative en Afrique occidentale francophone de 1960 à 1980, un bilan contrasté

Awokou, Kokou. Enseignement télévisuel et radio Éducative en Afrique Occidentale Francophone de 1960 à 1980, Un Bilan Contrasté. Portique adjectif.net, 2007. Consulté le 25 septembre 2014 :  http://www.adjectif.net/spip/spip.php?article13

Cet article rédigé par K. Awokou présente un « bilan contrasté » des expérimentations de l’enseignement télévisuel et de la radio éducation qui ont été menées de 1960 à 1980 en Afrique occidentale francophone. L’auteur fait une rétrospective de la mise en œuvre de ces expérimentations soutenues politiquement et financièrement jusqu’à leur abandon suite aux problèmes de gestion et aux résistances manifestées par les milieux enseignants et les parents d’élèves.

Dans cette perspective, il s’appuie sur des expériences d’utilisation de médias inspirées par l’expérience française dans l’enseignement au Togo et en Côte d’Ivoire. À travers son article, il réactualise « le débat sur l’introduction des médias dans l’enseignement à un moment où les TIC sont présentées comme des supports d’enseignement » en s’interrogeant sur la résurgence, à partir des années 1990, de discours similaires liés à l’implantation des technologies éducatives.

K. Awokou réfléchit aux résultats obtenus qui éclairent le bilan paradoxal pouvant être établi de ces expériences. En effet, plusieurs raisons sont invoquées attribuant leur succès à leur échec. L’auteur se réfère à une étude menée par l’INSE en 1987 pour souligner que l’utilisation des technologies au Togo a permis d’améliorer les compétences pédagogiques des bénéficiaires de la formation. Par ailleurs, une autre étude sur le contexte de la Côte d’Ivoire a montré que l’emploi des médias a permis de réduire sensiblement le taux de redoublement et a amélioré l’atmosphère de la classe.

L’auteur distingue les raisons de l’arrêt de ces expérimentations. En premier lieu, il y a des raisons objectives. Celles-ci sont liées aux difficultés de la mise en œuvre des programmes (leur durée et leur manque de prévision), aux difficultés de financement, à la « non-reconversion » et à la « non-adaptation » du système d’enseignement secondaire au système d’enseignement télévisuel, à l’organisation et au fonctionnement de la structure chargée de sa gestion, aux insuffisances d’explication des projets à l’opinion publique. En deuxième lieu, il y a des raisons subjectives. Celles-ci sont, pour leur part, relatives aux critiques et aux perceptions négatives de l’opinion publique concernant cette forme d’apprentissage jugée « éphémère », aux perceptions du coût des programmes, et à l’idée qu’il est plus difficile « de promouvoir le mérite collectif ou l’effort de groupe » dans la mesure où ces méthodes favorisent la tricherie.

K. Awokou conclut d’une part que l’introduction de ces innovations a contribué à la perte du prestige du rôle de l’enseignant qui considère que l’utilisation des médias est une menace pour son emploi. D’autre part, un hiatus est apparu entre les attentes sociales de l’enseignement et les produits de l’institution télé-éducative qui sont jugés négativement par les parents.

Synthèse : CC

Outils de communication pour la supervision pédagogique

L’image ci-dessous montre les deux téléphones cellulaires utilisés par un superviseur pédagogique burundais dans le cadre de sa mission en 2014.

La raison couramment avancée pour l’utilisation de plusieurs téléphones est  celle de la gestion des coûts : les différents opérateurs ont des politiques de taxation différentielle selon qu’on s’adresse à une personne ayant un abonnement chez eux ou chez un concurrent.

Avoir plusieurs téléphones permet également de différencier la communication en fonction de son type.

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De l’utilisation des médias et des technologies de l’information et de La communication dans l’éducation de 1960 À 2006. Le cas du Togo

Awokou, Kokou. “De l’utilisation des médias et des technologies de l’information et de la communication dans l’éducation de 1960 À 2006. Le cas du Togo.” Université de Rouen, 2007.
tel.archives-ouvertes.fr/tel-00139109
Synthèse effectuée par Christelle Combemorel

Introduction

Dans sa thèse soutenue en 2007 et dirigée par Jacques Wallet, Awokou Kokou s’est intéressé à l’utilisation des médias et des TICE au Togo de 1960 à 2006. Il cherche à savoir si les leçons du passé, qui découlent de l’introduction de l’audiovisuel dans l’enseignement à partir des années 90, ont été retenues. Dans cette perspective, il décrit les différentes phases d’expérimentation et d’utilisation des médias dans l’enseignement et la formation qui ont eu lieu au Sénégal, au Bénin, au Niger, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, et plus particulièrement au Togo. Pour ce faire, il distingue d’une part la période de l’introduction de l’audio et de l’audiovisuel, et d’autre part la période des nouvelles technologies numériques ou multimédias.

Méthodologie

À travers une enquête par entretiens et par questionnaires diffusés par le biais de messageries électroniques auprès des apprenants en FAD entre 1999 et 2006 dans quatre pays d’Afrique, Awokou Kokou étudie la formation en ligne afin de tirer des orientations possibles pour les futures actions.

Résultats

Il résulte de l’étude que le contexte économique ne permet pas d’envisager une utilisation des TIC à grande échelle dans l’enseignement et la formation pour faire face aux défis de l’accès à l’éducation, à la formation, et à l’amélioration de la qualité de l’enseignement (p. 277).

Par ailleurs, l’inexistence d’une stratégie ou d’une politique nationale en matière de TIC ne participe pas à leur prise en main.

En outre, l’utilisation des TIC et de l’Internet est « limitée » à la bureautique et à la messagerie électronique (p. 277). Dans certains milieux de l’enseignement, l’accès à ces outils apparaît comme un « véritable luxe » (p. 277).

Enfin, il est nécessaire d’après Awokou Kokou de prendre en considération certains éléments pour organiser une coopération entre la FAD et l’utilisation des TIC dans l’enseignement et la formation. En premier lieu, il faudrait définir une politique nationale en matière de TIC pour cadrer et faciliter leurs utilisations. En second lieu, il faudrait établir des financements pour « engager une informatisation à grande échelle du système éducatif » (p.278). Enfin en dernier lieu, il serait important de renforcer l’expertise nationale et encourager des programmes de formation des enseignants.

Conclusion

Awokou Kokou conclut qu’il a focalisé son étude sur le cas du Togo. Il a décrit les expériences qui y sont menées sans procéder à une comparaison faite à partir d’observation sur le terrain, ce qui ne permet pas de « dégager les impacts des différentes technologies l’enseignement et la formation » (p.282). L’analyse d’archives existantes relatives à l’enseignement par la radio ou la télévision permettrait d’approfondir les recherches entreprises durant la thèse. De plus, la question de l’autoformation dans le cadre de la formation à distance n’a pas été traitée et serait intéressante à étudier. Enfin, la question du devenir des apprenants formés dans le cadre d’actions de FAD au Togo n’a pas été abordée. Au regard des considérations de cette forme d’enseignement à distance en Afrique, cette question constitue une piste de réflexion.

Illustrations de technologies de communication pour élèves de primaire au Cameroun

L’image ci-après a été prise au Cameroun en avril 2014 à l’intérieur d’une école primaire. Il s’agit de graphismes représentant des technologies éducatives que les élèves doivent explorer en classe dans le cadre des programmes de 2012. Ces illustrations sont sans doute réalisées par un enseignant à partir de modèles de fiches éditées.

outils de comm

Le tam-tam est une technologie de communication traditionnelle au Cameroun.  À une certaine époque, il était utilisé dans les villages notamment pour annoncer des évènements comme un décès ou une naissance.

 

 

Vision du téléphone cellulaire

« Dans ce que nous faisons acquérir aux enfants, nous avons ce que l’on appelle le concret et le semi-concret. Si un enseignant souhaite aborder le poste radio, le téléphone, il faut donc fabriquer ces technologies par des moyens locaux » Inspectrice

Photo prise en 2014 au Cameroun par E. Voulgre
Photo prise en 2014 au Cameroun par E. Voulgre

Nous pouvons nous interroger au sujet du dessinateur dans la mesure où le modèle ne fait pas figurer le zéro…

Espace numérique de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF)

La photo qui suit a été prise en mars 2014 à l’AUF de Bujumbura au Burundi. Il s’agit d’ un espace numérique équipé de postes informatiques avec un accès à Internet et à diverses ressources.

Moyennant une carte d’abonnement, les habitants peuvent venir y travailler notamment lors de formations à distance, de travaux de recherche comme par exemple, quelques chercheurs de l’IPA et de l’ENS dans le cadre du projet SUPERE-RCF.

Sur les étagères sont disponibles aussi des livres et les livrets de formations créés dans le cadre de l’Initiative Francophone de Formation A Distance des Maîtres (IFADEM). Une personne est présente pour accompagner le public dans l’appropriation de ce dispositif.

 

Salle informatique au Burundi